On savait déjà que les chansons et les comptines sont des outils formidables pour apprendre une langue étrangère.
Pour les bébés, une langue est comme une musique. Ils en appréhendent le rythme, la mélodie avant même d’en comprendre les mots.
Les neurosciences ont montré que les réseaux neuronaux impliqués dans le traitement des informations musicales et ceux impliqués pour le langage sont très proches.
Des mécanismes similaires
Avant d’apprendre à lire, les enfants apprennent à parler. Et pour cela, ils reconnaissent progressivement des sons, des mots qui ont du sens. Cette discrimination s’opère pour apprendre à parler puis dans un deuxième temps pour apprendre à lire. L’acquisition de la lecture passe par la reconnaissance des syllabes, des mots. Ces compétences sont favorisées par une éducation musicale.
Grâce à la musique, le cerveau apprend à traiter les informations auditives, à distinguer les nuances, les notes, les tonalités.
Il y aurait donc un lien important entre les capacités auditives développées grâce à la musique et les capacités des enfants à apprendre à lire.
Des facultés auditives sur-entraînées
Les subtilités phonétiques des langues sont de plus en plus difficiles à percevoir au fur et à mesure que l’on grandit. En d’autres termes, il devient plus compliqué de parler avec un accent natif.
Un cerveau ayant développé ses facultés auditives grâce à la musique aurait ainsi de meilleures chances d’y parvenir.
Pour autant, l’acquisition d’une expression orale du niveau natif doit-il être l’objectif premier dans l’apprentissage d’une langue ?
Une langue étrangère reste avant tout un outil de communication et une ouverture sur le monde.