Le point pédagogique : L'apprentissage. - Les Petits Bilingues Nantes

Pédagogie  : mon enfant ne comprend pas tout ! 


  Certains parents nous font part de leur inquiétude : mon enfant ne comprend pas tout en atelier, il se décourage, pourquoi ne traduisez-vous pas certaines choses ?

Dans nos ateliers, nous évitons au maximum la traduction en français. Traduire serait certes plus confortable pour les enfants, mais ne favorise pas un apprentissage spontané.

L’avantage d’exposer vos enfants dès maintenant à l’anglais, alors qu’ils sont justement des enfants, est de profiter de leurs grandes capacités et plasticité cognitives, de la souplesse de leurs muscles audio-vocaux (positionner langue et joues) pour prononcer des sons inconnus. Notre approche vise un apprentissage par immersion, comme le font les bébés et les très jeunes enfants pour acquérir leur langue maternelle. Ce type d’apprentissage a l’avantage de faire progressivement penser les enfants en anglais, très naturellement, et non pas de les amener à traduire du français vers l’anglais et inversement.

Voici les points clés de cet apprentissage sans traduction : 

Immerger

En immergeant les enfants chaque semaine dans un bain d’anglais, sans leur mettre la moindre pression, on expose leur cerveau à un maximum de mots, de phrases, d’expressions. Même s’ils ne comprennent pas tout, les enfants sont sensibilisés à la musicalité de la langue, aux sons qu’ils n’entendent pas dans leur langue maternelle. Progressivement ils vont reconnaître les mots et les phrases qui reviennent souvent. Cette immersion peut se poursuivre à l’extérieur de l’atelier.

Apprendre

Avant de s’exprimer, il faut déjà comprendre. La compréhension est la première étape de l’apprentissage. Et pour cela, les enfants doivent mémoriser du vocabulaire (beaucoup !), qu’ils vont restituer dans une deuxième étape. Il y a donc forcément un temps indispensable entre le début de l’apprentissage et l’expression, qui passe par la reconnaissance de mots, d’expression. Dans nos ateliers, nous utilisons surtout les jeux pour mémoriser, afin que cet apprentissage soit ludique. Pour autant, comme dans tout apprentissage, cela demande un effort pour écouter, se concentrer et du temps. Si nous traduisions pour les enfants, ceux-ci attendraient tranquillement la traduction suivante sans mobiliser leurs capacités cognitives.

Répéter

La répétition fait partie du processus d’apprentissage. Dans le flux des sons que représente une langue, la reconnaissance de mots, puis d’expressions et de phrases, se fait progressivement. Nous utilisons des routines, qui favorisent chez les enfants la reconnaissance des mots qui reviennent fréquemment et l’acquisition progressives d’automatismes.

Penser

Notre objectif n’est pas que les enfants traduisent dans leur tête de l’anglais vers le français ou vice versa mais que petit à petit ils pensent directement en anglais. C’est un long processus, qui demande beaucoup d’exposition à l’anglais.

Pour expliquer un mot, plutôt que de le traduire, nous l’expliquons en anglais aux enfants (mimes, dessins, visuels, association avec un mot déjà connu…). Cela enrichit leur vocabulaire et favorise le fait de penser en anglais. Un des avantages de l’atelier qui se tient dans un centre Les Petits Bilingues est que les enfants vont progressivement apprendre à passer en « mode anglais » quand ils passent la porte du centre.

Passer du mot à la phrase

L’apprentissage d’une langue se fait en acquérant suffisamment de vocabulaire pour être capable de s’exprimer par des mots, puis des phrases complètes. Nous encourageons très vite les enfants à s’exprimer par phrases entières courtes plutôt que par mot.

Encourager

Si votre enfant est déstabilisé parce qu’il ne comprend pas tout en atelier, rassurez le ! Il peut être un peu perdu par moment mais il va entendre, écouter, participer et progresser. Donner une « mauvaise réponse » n’est jamais sanctionné dans nos ateliers. Apprendre une langue est une aventure et un chemin qui prend du temps. Mais que de bonheur au bout du chemin !

Pédagogie : Musique et lecture

 

On savait déjà que les chansons et les comptines sont des outils formidables pour apprendre une langue étrangère.

Pour les bébés, une langue est comme une musique. Ils en appréhendent le rythme, la mélodie avant même d’en comprendre les mots.

Les neurosciences ont montré que les réseaux neuronaux impliqués dans le traitement des informations musicales et ceux impliqués pour le langage sont très proches.

Des mécanismes similaires

Avant d’apprendre à lire, les enfants apprennent à parler. Et pour cela, ils reconnaissent progressivement des sons, des mots qui ont du sens. Cette discrimination s’opère pour apprendre à parler puis dans un deuxième temps pour apprendre à lire. L’acquisition de la lecture passe par la reconnaissance des syllabes, des mots. Ces compétences sont favorisées par une éducation musicale.

Grâce à la musique, le cerveau apprend à traiter les informations auditives, à distinguer les nuances, les notes, les tonalités.

Il y aurait donc un lien important entre les capacités auditives développées grâce à la musique et les capacités des enfants à apprendre à lire.

Des facultés auditives sur-entraînées

Les subtilités phonétiques des langues sont de plus en plus difficiles à percevoir au fur et à mesure que l’on grandit. En d’autres termes, il devient plus compliqué de parler avec un accent natif.

Un cerveau ayant développé ses facultés auditives grâce à la musique aurait ainsi de meilleures chances d’y parvenir.

Pour autant, l’acquisition d’une expression orale du niveau natif doit-il être l’objectif premier dans l’apprentissage d’une langue ?

Une langue étrangère reste avant tout un outil de communication et une ouverture sur le monde.

Pédagogie : entre grammaire et émotions

 L’affectif, clé de l’apprentissage

Apprendre une langue ne se réduit pas à la maîtrise de ses règles de grammaire (une vision particulièrement française !).

Ce qui importe en premier à un enfant va être le plaisir que cet apprentissage lui apporte.  Transmette le goût de la langue, c’est lui transmettre de la motivation. Que ce soit vous, même si vous ne parlez pas parfaitement anglais, que ce soit nos équipes d’animation au sein de son atelier d’anglais Les Petits Bilingues, l’important est de donner envie à votre enfant, de l’ouvrir sur une autre culture, d’éveiller sa curiosité, de partager un moment de plaisir.

Lui donner envie de parler anglais, c’est faire la moitié du chemin !

 

 Et après 7 ans ?

Avant 7 ans, l’enfant n’apprend pas pour faire plaisir à ses parents mais par envie de communiquer avec les autres.

Après 7 ans, le mécanisme d’apprentissage évolue :  l’enfant apprend de façon raisonné, en comparant avec ce qu’il sait déjà. On peut lui expliquer pourquoi l’anglais est important. Le fameux cap des 7 ans avec la diminution de la plasticité du cerveau, ne marque pas pour autant la fin des capacités d’apprentissage. Un enfant peut commencer de zéro et progresser formidablement et d’autant plus quand la motivation et le plaisir sont là.

Pédagogie : Le choix des mots

Nous recevons régulièrement des mots des parents après les stages, pour nous faire part du plaisir de leur enfant à être venu en atelier (c’est ce qu’on préfère !), de leur mécontentement parfois (on réfléchit et on discute pour comprendre) ou de leurs questions sur la pédagogie, ce qui nous inspire souvent pour cette rubrique.

Mots simples, prononciation compliquée

Est-il utile d’apprendre en anglais des mots proches du français ? Par exemple, ‘lion, giraffe, hippo, elephant, rhino, crocodile’ s’écrivent de la même façon ou presque en anglais. Les enfants les connaissent déjà peut-on penser.

Cette vision d’adulte est influencée par le fait que nous lisons les mots. Pour un enfant de 3 à 6 ans, qui ne lit pas encore, la découverte du nom de ces animaux se fait uniquement par l’oreille : il associe une image au son du mot. Et ces mots similaires ne se prononcent pas du tout de la même façon qu’en français, que ce soit le ‘h’ aspiré dans ‘hippo’, l’intonation dans ‘elephant’, la diphtongue dans ‘lion’ etc. C’est donc l’oreille et la prononciation qui vont être travaillées.

Mots simples, structure compliquée

Afin d’équilibrer l’apprentissage, l’équipe pédagogique ajuste la difficulté de l’objectif pédagogique pour chaque séance : sur une séance de découverte du vocabulaire, les enfants vont utiliser des structures qu’ils connaissent déjà pour mémoriser et pratiquer le vocabulaire : ‘I see a spider, I see a ladybug, I see a butterfly…’

Sur une autre séance, les enfants apprendront par exemple une nouvelle structure avec du vocabulaire simple déjà acquis : ‘She has got a brother, she hasn’t got a sister.’  L’objectif sera d’utiliser ‘have got en le conjuguant correctement, à la forme affirmative et négative’.

Pédagogie : Apprendre 3 langues en même temps

Certains enfants apprennent 3 langues dès leur petite enfance : est-ce trop ?

Va-t-il tout mélanger s’il vient à un atelier d’anglais alors que nous lui parlons déjà une autre langue à la maison en plus du français à l’école ? Question fréquente des familles biculturelles qui craignent de saturer le cerveau de leur enfant et qui se demandent s’il ne faut pas même abandonner leur langue native plus rare (russe, polonais, suédois, japonais…) pour ne garder que le français et l’anglais. La réponse est non au contraire, continuez de parler votre langue à la maison !

C’est une richesse pour les enfants de leur offrir dès le plus jeune la découverte de plusieurs langues, et bien sûr l’ouverture sur leur culture maternelle ou paternelle est un grand bénéfice.

Le cerveau des enfants dispose d’une formidable neuroplasticité, c’est-à-dire d’une capacité d’apprentissage, et d’évolution permanente, lui permettant d’apprendre plusieurs langues, à condition de bien identifier une personne (ou un environnement) avec une langue.

Ainsi chaque parent peut parler au quotidien sa langue native avec son enfant (par exemple espagnol pour un parent et anglais pour l’autre) et l’école reste l’environnement d’apprentissage pour le français.

Les ateliers Les Petits Bilingues sont, soit un outil complémentaire pour renforcer l’exposition à l’anglais en dehors de la maison (si l’enfant a un parent anglophone), soit le lieu d’apprentissage de l’anglais en 3ème langue en complément des cours à l’école.

Merveilleux ordinateur, le cerveau dispose de son contrôle interne, qui fait que les différentes langues n’interfèrent pas l’une avec l’autre, tout étant constamment disponibles et activées si l’exposition est quotidienne ou fréquente.

Votre enfant apprend à passer d’une langue à l’autre comme s’il s’agissait d’activer un interrupteur.

Pédagogie : L’empathie a-t-elle sa place dans une relation d’apprentissage ?  

Il y a sans doute autant de réponses que d’enseignants ou de personnes travaillant avec des enfants.

L’apprentissage est encore beaucoup considéré comme une relation qui va de l’adulte à l’enfant, avec l’adulte qui parle, explique et l’enfant qui écoute et enregistre. Toutes sortes de perturbations nuisent à la relation : fatigue, incompréhension, déconcentration, énervement, attitude négative, mots blessants, jugement porté sur les capacités de l’enfant…

Que va apporter l’empathie ? L’écoute des émotions de l’autre, adulte et enfant et leur verbalisation ‘Je suis en colère. Je suis impuissant…’ avec comme objectif immédiat le soulagement de ces tensions et du stress. Cela peut être aussi des gestes chaleureux, une main posée sur l’épaule.

Plusieurs études, comme celle du Professeur Curby en Viriginie en 2013 pendant 1 an sur 24 écoles primaires ont montré que la qualité de la relation professeurs-élèves impacte la réussite scolaire et diminue les problèmes de comportement des élèves.

Dans nos ateliers d’anglais, lorsque nous sélectionnons un nouvel animateur ou une nouvelle animatrice, nous regardons autant son niveau d’anglais, son expérience que sa personnalité et sa capacité à créer un lien avec les enfants. Cette aptitude de connexion émotionnelle est essentielle pour donner aux enfants l’envie d’apprendre !

 

Pédagogie : « spaced repetition », la nouvelle méthode pour apprendre?

La répétition espacée ou « spaced répétition » est une manière alternative de mémoriser des informations de façon beaucoup plus efficace.

Lorsque nous étions élèves ou étudiants et que les examens approchaient, qui n’a jamais essayé d’apprendre ses cours à marche forcée sur une période courte en forçant son cerveau à mémoriser sa leçon d’histoire, de biologie ou le vocabulaire d’une langue étrangère, soit une quantité très importante d’informations en un temps très court (quelques semaines, quelques jours, voire quelques heures) ?

Or, les recherches scientifiques sur le cerveau prouvent que cette méthode est tout aussi pénible qu’inefficace. Le cerveau ne fonctionne pas comme un ordinateur, capable de stocker immédiatement des données importantes sur du long terme.

Parmi les méthodes alternatives de mémorisation, celle de la répétition espacée est une des plus porteuses.

Elle consiste à revenir sur les informations à intervalles réguliers et espacés dans le temps. Cela peut être par exemple d’avoir ses cours sur des fiches organisées en différentes sections et de programmer un planning de révision. Si une fiche est bien retenue lors d’une révision, elle est déplacée dans une section où elle sera revue dans un laps de temps plus long et inversement.

Chez Les Petits Bilingues, un même thème est souvent abordé sur plusieurs séances avec un nombre précis de nouveaux mots pour chaque atelier. Des activités de réactivations des acquis se font tout au long de l’année. Par exemple, les enfants revoient les chiffres lors d’un thème sur les animaux : ‘I see three birds.’ ou bien l’animatrice fera une révision de l’expression ‘What have you got?  I have got….’ avant d’aborder le thème du jour.

Ces réactivations et répétitions dans des environnements pédagogiques variés sont essentielles car les enfants mémorisent tout aussi rapidement qu’ils oublient vite.

La répétition espacée permet d’ancrer les apprentissages sur du long terme. Cette méthode « pirate » la façon dont le cerveau fonctionne, en l’obligeant à revoir des informations à intervalles réguliers. De la même manière que l’on fait travailler un muscle, le cerveau ainsi sollicité régulièrement renforce alors ses connections neuronales et devient plus efficace.

Source : theguardian.com