La répétition espacée ou « spaced répétition » est une manière alternative de mémoriser des informations de façon beaucoup plus efficace.
Lorsque nous étions élèves ou étudiants et que les examens approchaient, qui n’a jamais essayé d’apprendre ses cours à marche forcée sur une période courte en forçant son cerveau à mémoriser sa leçon d’histoire, de biologie ou le vocabulaire d’une langue étrangère, soit une quantité très importante d’informations en un temps très court (quelques semaines, quelques jours, voire quelques heures) ?
Or, les recherches scientifiques sur le cerveau prouvent que cette méthode est tout aussi pénible qu’inefficace. Le cerveau ne fonctionne pas comme un ordinateur, capable de stocker immédiatement des données importantes sur du long terme.
Parmi les méthodes alternatives de mémorisation, celle de la répétition espacée est une des plus porteuses.
Elle consiste à revenir sur les informations à intervalles réguliers et espacés dans le temps. Cela peut être par exemple d’avoir ses cours sur des fiches organisées en différentes sections et de programmer un planning de révision. Si une fiche est bien retenue lors d’une révision, elle est déplacée dans une section où elle sera revue dans un laps de temps plus long et inversement.
Chez Les Petits Bilingues, un même thème est souvent abordé sur plusieurs séances avec un nombre précis de nouveaux mots pour chaque atelier. Des activités de réactivations des acquis se font tout au long de l’année. Par exemple, les enfants revoient les chiffres lors d’un thème sur les animaux : ‘I see three birds.’ ou bien l’animatrice fera une révision de l’expression ‘What have you got? I have got….’ avant d’aborder le thème du jour.
Ces réactivations et répétitions dans des environnements pédagogiques variés sont essentielles car les enfants mémorisent tout aussi rapidement qu’ils oublient vite.
La répétition espacée permet d’ancrer les apprentissages sur du long terme. Cette méthode « pirate » la façon dont le cerveau fonctionne, en l’obligeant à revoir des informations à intervalles réguliers. De la même manière que l’on fait travailler un muscle, le cerveau ainsi sollicité régulièrement renforce alors ses connections neuronales et devient plus efficace.
Source : theguardian.com